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Le bâtiment low tech,
replacer l’humain au cœur des projets.

Construire des bâtiments robustes, en trouvant le juste équilibre entre les technologies, l’humain et les ressources environnementales.

 

Souvent méconnue, la démarche « low tech » est au cœur de la mission que Sinteo, filiale d’Onet, poursuit depuis 15 ans : agir pour la ville et l’immobilier post-carbone.

 

En quête de solutions innovantes et responsables pour optimiser notamment les environnements de travail, Onet s’est logiquement rapproché en 2013 de cet acteur parfaitement en phase avec son approche.

Aujourd’hui, le groupe international et sa filiale déploient une stratégie commune pour relever les défis qui se présentent au secteur du bâtiment et limiter ensemble les consommations énergétiques de leurs clients.

 

Explications avec Julie Vinson, Directrice Générale, et Daniel Trevette, Directeur du Pôle Maitrise d’Œuvre Technique de Sinteo.

Le bâtiment low tech, en réponse à un enjeu environnemental et normatif

 
Alors que le pays doit diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2050, une série de lois, décrets et règlements ont été pris au cours des dernières années pour limiter les rejets de carbone des acteurs du secteur, vu comme un coupable, mais aussi comme une gigantesque source de possibles économies de carbone.
 
Parmi les mesures les plus notables : La nouvelle réglementation environnementale (la RE2020). Ciblant dans un premier temps les constructions neuves et extensions dont le permis de construire a été accordé à partir du 1er janvier 2022, le texte établit notamment des normes strictes en matière d’efficacité énergétique, d’usage de matériaux durables, de confort des occupants ou de mesure de l’empreinte carbone des bâtiments.
 
Une autre mesure significative pour le secteur est le Dispositif Eco Efficacité Tertiaire (DEET). Aussi appelé « décret tertiaire », celui-ci prévoit une diminution progressive des consommations énergétiques pour les bâtiments tertiaires pour atteindre une économie de 60 % de l’énergie finale dans les bâtiments à horizon 2050.
 

C’est dans cette optique qu’a spécifiquement été publié en 2020, le décret BACS (Building Automation and Control System).

Le texte impose, à partir du 1er janvier 2025, d’équiper tous les bâtiments tertiaires, à partir d’un seuil de puissance, de systèmes d’autonomisation et de contrôle, afin de réduire leur consommation par la régulation des équipements techniques.

Parallèlement, les dernières années ont été marquées par l’émergence d’un grand nombre de certifications. HQE (Haute Qualité Environnementale), BBC-Effinergie (Bâtiment Basse Consommation-Effinergie), BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method), LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), Circolab, BiodiverCity, WiredScore… De très nombreux labels, tous là pour tirer le marché vers une construction plus durable, en conception, exploitation et déconstruction.

 

C’est dans ce contexte de forte poussée normative et d’enjeux climatiques mondiaux que le concept de bâtiment « low tech » a émergé progressivement au cours des deux dernières décennies. Le principe ? Concevoir et utiliser la technologie en privilégiant la simplicité, la durabilité, l’efficacité et l’accessibilité.

La bonne technologie au bon moment, au bon endroit

Ciblant l’amélioration de l’impact environnemental des bâtiments, la démarche « low tech » se présente comme à rebours de l’approche « smart building ». L’idée est de répondre aux limites inhérentes à l’usage de bâtiments entièrement automatisés (éclairage, chauffage, climatisation, portes, etc.). Sur la partie exploitation, par exemple, il n’est pas rare que ces installations fonctionnent mal, et ce, dès leur réception. « Dans les faits, ils se révèlent souvent très complexes à faire fonctionner, insiste Julie Vinson. Le « mieux » est alors l’ennemi du « bien ». Déployer un nombre massif de technologies multiplie les risques de panne, alors même que les équipes qui doivent utiliser les bâtiments ne les maîtrisent pas ».

Julie Vinson, Directrice Générale de Sinteo

Le Low tech, ce n'est pas du no tech, c'est du good tech !
L’idée est de construire des bâtiments robustes, en trouvant le juste équilibre entre les technologies, l’humain et les ressources environnementales. Ainsi à nous d’utiliser « la bonne technologie, au bon endroit, au bon moment

 

Autre réalité à intégrer : le surplus de technologies engendre des surconsommations. « Finalement, on a dépensé beaucoup d’argent et généré de fortes émissions (pour la production des composants) pour obtenir des bâtiments qui ne sont pas conformes aux attentes en matière de performance comme de consommation » poursuit la directrice générale de Sinteo.

L’approche « low tech » permet d’éviter de tels écueils, via des choix concrets :

  • placer l’humain au cœur des dispositifs,
  • réduire les consommations énergétiques et carbone,
  • penser « low design »,
  • garantir la performance thermique,
  • prévoir la résistance au feu, privilégier le réemploi des matières,
  • réduire la consommation.

 

De la conception à l’exploitation, toutes les étapes peuvent bénéficier d’une approche low tech.

 

L’idée sera ainsi de ne pas chercher à construire quelque chose de flambant neuf ou d’acheter des matériaux ou équipements nouveaux, dans le cas où cela serait inutile.

Si un bâtiment est à moitié vide, il n'est peut-être pas nécessaire de le rénover entièrement et de jeter les matériaux et équipements existants. Nous nous efforçons de réutiliser autant que possible les matériaux et équipements disponibles. Ce n'est pas une tâche facile, mais c'est possible. Une autre dimension de notre travail consiste à aider nos clients à définir leurs réels besoins pour y trouver une solution en face., par exemple, il n’est pas nécessaire de dimensionner la technique pour un ratio d’occupation non cohérent avec ce que le bâtiment lui-même peut accueillir.

L’idée est ainsi d’utiliser « la bonne technologie, au bon endroit, au bon moment ». C’est la logique qui est, par exemple, à l’œuvre dans une solution déployée par Onet : « CleanConnect ».

Solution Cleanconnect

Un nouveau modèle d’organisation

 

Plus qu’une simple technologie dédiée au métier de la propreté, cette application constitue un nouveau modèle d’organisation des prestations, pensé pour améliorer la qualité des services délivrés aux utilisateurs finaux en temps réel.

Le principe ? En se connectant à l’application, l’agent prend connaissance de la liste des tâches à réaliser dans la zone où il est affecté.

 

Pour toujours plus de réactivité, le responsable de site peut piloter la totalité de la prestation depuis un tableau de bord en déclenchant des actions de nettoyage à distance ou en modifiant les paramétrages.

La possibilité est également offerte à l’agent de faire remonter une anomalie via l’application tout au long de sa vacation.

Une nécessaire maîtrise des technologies

En outre, intervenir de manière pleinement efficace implique, non seulement d’opérer les bons choix technologiques, mais tout autant de veiller à la qualité de leur installation comme à leur maîtrise par les acteurs concernés.

C’est pourquoi, la pédagogie et le conseil sont des dimensions centrales de cette approche et du travail des équipes de Sinteo.

« Ce que nous oublions souvent avec la technologie, c’est qu’il y a des individus qui ne sont pas nécessairement technophiles qui vont concevoir, utiliser, et entretenir les bâtiments. Dans le concept de « low tech », il y a aussi l’idée de « high human » : nous devons remettre l’humain au centre ».

Une démarche qui fait, là encore, parfaitement écho à la vision d’Onet – agir ensemble pour être utile à l’autre et à la collectivité.

Placer l’intelligence au niveau de l’humain

Une autre réalité doit être appréhendée : la technologie a tendance à déresponsabiliser les utilisateurs.

Or face aux défis de la transition climatique, l’enjeu est justement celui de responsabiliser les citoyens et utilisateurs quant à leurs actions au sein de leur environnement.

Mettre en place un programme (Gestion Technique du Bâtiment) pour que la lumière s’éteigne, c’est déjà prendre le risque que la lumière ne s’éteigne pas parce qu’elle est mal réglée.

« Alors que si l’on avait juste placé un interrupteur, éteindre la lumière quand on sort de la pièce serait un simple réflexe commun », relève Julie Vinson.

Le sens des technologies est d’intervenir en support : elles ne sauraient remplacer l’expérience et l’expertise des agents qui agissent au cœur des bâtiments.

Placer l’intelligence au niveau de l’humain correspond précisément à une valeur partagée de Onet et Sinteo.

Environnement : l’impact des constructions et des rénovations « low tech »

La démarche low tech

Globalisante, la démarche « low tech » poursuit une ambition : réduire l’impact environnemental des bâtiments dans chacune de ses dimensions, qu’il s’agisse de l’empreinte carbone, de la réduction de la production ou de l’utilisation de l’eau, la préservation de la biodiversité.

 

Moins d’éléments sont intégrés à un bâtiment, moins de ressources sont consommées, moins de composants sont fabriqués et plus la planète est préservée. Ce constat de bon sens irrigue la démarche « low tech ».

 

Le réflexe doit donc d’intégrer le coût et l’impact environnemental inhérents à toute technologie de pointe :

  • la fabrication de puces électroniques ou de batteries avec des terres rares,
  • l’énergie mobilisée pour le stockage de données,
  • le carbone dépensé pour fabriquer ou livrer, etc.

Une seconde dimension est liée à la durée de vie.

 

Opter pour une approche low-tech, c’est favoriser des solutions plus durables et plus respectueuses de l’environnement : la démarche réduit la consommation de ressources et en favorise la durabilité. 

 

La durée de vie limitée des produits high-tech implique un remplacement fréquent des objets, des piles et des batteries. Un choix doit être fait en intégrant la fabrication des composants comme leur exploitation – la consommation d’énergie du bâtiment liée à l’usage de la technologie.

 

« L’ensemble des dimensions doivent être envisagées pour trouver le juste milieu, explique Daniel Trevette. Parfois, il peut être préférable d’accepter une consommation légèrement plus élevée pendant l’exploitation pour éviter de dépenser énormément en rénovation. Par exemple, le meilleur choix pourra être de reporter la rénovation d’un immeuble qui ne serait pas totalement vétuste, du fait de la lourdeur de l’opération ».

 

Sinteo a ainsi développé une expertise d’analyse du cycle de vie, qui quantifie le « carbone embarqué », c’est-à-dire le carbone émis lors de la fabrication et le transport des matériaux. C’est le moyen de toucher au cœur même de l’approche « low-tech » : rénover de manière appropriée et au bon moment.

 

Finalement, face à l’imbrication des enjeux, émerge une voie pour avoir un impact environnemental, global, concret : le partage de valeurs communes rassemblant les protagonistes autour du bon sens.

Climat, biodiversité, eau, social :
une approche nécessairement globale

Chez Sinteo, nous avons pleinement conscience que les enjeux environnementaux dépassent largement la seule dimension « carbone ».

L’approche mobilisée ne peut être que globale. Le travail que nous menons autour d’une ville post-carbone intègre ainsi de plus en plus les sujets « biodiversité » et « eau ».

 

Au sein de notre pôle « Génie écologique urbain », dédié à l’écologie urbaine et à la biodiversité, sept écologues évaluent les impacts des bâtiments sur la biodiversité et cherchent des solutions pour les réduire.

C’est dans ce cadre que nous menons un effort notable pour trouver des solutions pour rénover sans bétonner le sol – dont le rôle est crucial tant pour les problématiques de rétention d’eau, d’inondations que d’îlots de chaleur.

 

De même, cette approche globale se retrouve au moment de choisir entre du double et du triple vitrage au sein d’un bâtiment.

Si, à la fabrication, la solution la moins émissive de carbone est le simple vitrage, le choix doit évidemment être fait dans une perspective plus large : l’usage du bâtiment, y compris le confort, sont des composantes à intégrer.

 

On renoue ici avec la conscience de l’impact environnemental et sociétal des métiers d’Onet et la mission première du Groupe : créer ensemble des environnements toujours plus sains, sûrs et fiables.  Des engagements qui s’inscrivent depuis plus de 15 ans dans la démarche RSE d’Onet : Un présent pour le futur®.

Julie Vinson, Directrice Générale de Sinteo